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Fer contre carbone : le plaidoyer pour le train

Le groupe SNCF fédère une trentaine d’entreprises ferroviaires européennes autour d’un texte commun « pour une mobilité plus attractive, plus durable, plus inclusive et plus innovante ».

Plaidoyer des acteurs ferroviaires européens (FR)

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Plaidoyer des acteurs ferroviaires européens (EN)

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Les acteurs continentaux du ferroviaire se mobilisent, dans une déclaration commune, autour d’un objectif : accroître la part modale du ferroviaire, mode de transport vertueux, pour lutter contre le changement climatique. Jérémie Pélerin, directeur des Affaires européennes et représentant du groupe SNCF, livre un éclairage sur le contenu de ce plaidoyer et le contexte dans lequel s’inscrit sa parution.

Que contient le plaidoyer ?

Jérémie Pélerin : Le plaidoyer entend mobiliser les acteurs européens du ferroviaire et les pouvoirs publics européens et nationaux autour de l’objectif d’un accroissement de la part modale du ferroviaire. Atteindre cet objectif permettra de lutter contre le changement climatique en limitant les émissions des transports. Pour y parvenir, plus de 30 opérateurs et gestionnaires d’infrastructure européens présentent des engagements autour de quatre enjeux : attractivité, développement durable, inclusivité et innovation.

En quoi consistent ces engagements ?

J.P. : Ceux-ci visent à démontrer que les acteurs ferroviaires européens sont pleinement engagés sur ces sujets et souhaitent faire davantage dans les années qui viennent pour leurs clients, pour la planète, pour leurs employés. Le plaidoyer appelle ensuite l’Union européenne et les États à apporter leur soutien au développement du ferroviaire via des mesures concrètes, notamment la fixation d’objectifs de report modal ou des investissements massifs dans le réseau pour permettre ce report modal.

Dans quel contexte s’inscrit-il ?

J.P. : L’UE est active sur de nombreux sujets qui ont un impact sur le ferroviaire. Parmi les plus importants, on peut citer le paquet législatif « Fit for 55 », qui vise à réviser la législation climatique et énergétique pour l’adapter au nouvel objectif de réduire les émissions de 55% d’ici 2030, notamment dans le domaine des transports, ou la révision du règlement sur le réseau transeuropéen de transport, qui va fixer les spécifications à atteindre sur le réseau aux échéances 2030, 2040 et 2050.

Comment conjuguer ambitions nationales et européennes ?

J.P. :  Les deux initiatives, à savoir doubler la part du train dans les prochaines décennies en France et le plaidoyer européen, sont intimement liées et servent un même objectif : le report modal vers le ferroviaire est une solution incontournable pour contribuer à la lutte contre le changement climatique. Cependant, les chemins de fer ne peuvent y arriver seuls. Ils ont besoin d’un soutien massif de l’Europe et des États membres, sur les plans financier et réglementaire, pour les y aider.