Lara Grangeon – Athlète SNCF

Lara Grangeon

Découvrez le parcours de la nageuse Lara Grangeon, multiple championne de France sur 200 m, 400 m 4 nages, médaillée mondiale sur 25 km en eau libre et Adjointe responsable satisfaction clientèle au sein de la Direction DDL Côte d’Azur.

Sa carrière

Premières brasses à Nouméa

Elle a fait ses premières brasses avant ses premiers pas… À six mois, Lara Grangeon barbote au milieu des bébés du Cercle des Nageurs Calédoniens (CNC). L’eau, la jeune Lara la côtoie au quotidien sur l’île du « Caillou », entourée d’une biodiversité marine sans pareil, notamment aux côtés de Catherine, sa mère, et de Laurence, sa grande sœur, toutes deux nageuses. Dans « son » élément, la néo-calédonienne s’épanouit et s’ouvre à d’autres cultures au cours de compétitions organisées en Australie et en Nouvelle-Zélande où elle loge chez l’habitant.

Le temps des choix

Bien avant ses 45 médailles d’or aux Jeux du Pacifique et ses 55 titres nationaux, Lara éclabousse déjà les bassins de son talent. Au sortir de l’enfance, la nageuse doit choisir : rejoindre la métropole pour se confronter aux meilleurs ou rester parmi les siens au CNC. « À cette époque, en Nouvelle-Calédonie, il n’y avait pas vraiment de structure adaptée, j’ai donc choisi de rejoindre le pôle de Font-Romeu », se souvient-elle.

« La rigueur du très haut niveau »

À 14 ans, Lara Grangeon s’envole à 17 000 km de sa terre natale. Dans les Pyrénées- Orientales, elle découvre un nouveau quotidien « à base de deux entraînements par jour et de grosse intensité ». Des lignes d’eau émergent les rencontres inspirantes : son entraîneur, Richard Martinez qui lui inculque « la rigueur du très haut niveau » ou la championne de France du 400 mètres 4 nages, Cylia Vabre, auprès de laquelle Lara se forge une ambition : « participer aux Jeux olympiques ».

Une première en équipe de France

Trois ans après son arrivée à Font-Romeu, Lara Grangeon décroche ses premiers titres de championne de France chez les cadettes sur 200 m papillon, 400 m nage libre et 800 m nage libre. Polyvalente, la native de Nouméa se tourne vers le 400 m 4 nages. Championne de France en 2009, elle obtient sa qualification pour les championnats du monde de Rome. Un tournant pour la nageuse alors âgée de 18 ans : « cette première sélection avec l’équipe de France, c’est, pour moi, là où ça a vraiment commencé ».

De l’apogée olympique…

En parallèle d’une licence STAPS, la jeune adulte poursuit son ascension et se qualifie, en 2012, pour les Jeux olympiques de Londres en devenant championne de France sur 400 m 4 nages. Une première expérience olympique un brin irréelle, comme elle l’explique : « une fois derrière le plot de départ aux JO, j’ai senti l’ampleur de l’événement. Je crois avoir plus cherché mes parents du regard dans les tribunes que pensé à ma course ». Quatre ans plus tard, Lara Grangeon n’a plus rien d’une novice et arrive avec le plein de confiance aux JO de Rio, forte d’une finale sur 400 m 4 nages aux championnats du monde de Kazan, en 2015.

… À la désillusion

Engagée également sur 200 m papillon, son aventure s’achève sans finale. « La digestion a été très difficile, j’avais le sentiment d’avoir atteint le maximum de mon potentiel dans les distances que je pratiquais », confesse-t-elle. Soucieuse de valider son Master en management du sport, la nageuse déménage à Marseille. Là-bas, elle se réinvente et choisit de mettre à profit ses capacités d’endurance vers l’eau libre et les très longues distances.

Nouvelle carrière en eau libre

« Je me suis dit : “tentons l’aventure” », Lara Grangeon et l’eau libre, ça a débuté comme ça. Sans jamais avoir nagé sur 25 km, elle remporte le titre de championne de France et gagne sa place pour les championnats du monde de Budapest. « Placement, profiter des vagues des autres, accélérer au bon moment… Le côté tactique m’a tout de suite plu et rappelle un peu le cyclisme », explique l’athlète capable de s’infliger jusqu’à 15 km de nage par entraînement en plus des séances de musculation et du travail spécifique en bassin.

Figure charismatique et médaille de bronze

Inhérente à la pratique de son sport, la souffrance va encore monter d’un cran lorsque, son M2 en management du sport en poche, elle décide de rejoindre les nageurs coachés par Philippe Lucas à Montpellier, en janvier 2018. Figure charismatique de la natation tricolore et ex-mentor de l’idole de Lara Grangeon, Laure Manaudou, l’entraîneur national pousse la nageuse dans ses retranchements. En bronze sur 25 km aux mondiaux de Gwangju en 2019, elle se qualifie pour les JO de Tokyo en terminant 4 e sur 10 km, la distance olympique en eau libre. Pour ses troisième olympiades, en 2021, Lara Grangeon signe une 9e place.

Paris 2024 et penser à l’après

Sportivement, la multiple championne de France aspire dorénavant à une chose : se qualifier et briller aux Jeux Olympiques de Paris 2024. À 32 ans, la nageuse pense également à l’après bassin. Après avoir entendu parler du Dispositif Athlètes SNCF pour la première fois lors de ses années à Font-Romeu auprès d’Alexianne Castel (ex-membre du Dispositif, ndr), Lara Grangeon a postulé via la Fédération française de natation. « Je trouve la démarche de la SNCF très intéressante pour les sportifs. Contrairement à d’autres entreprises ou institutions qui embauchent des athlètes, on fait réellement partie de la boîte, même si on est détaché, et les équipes sont bienveillantes et compréhensives », confie celle qui nous a rejoints depuis 2023 comme Adjointe responsable satisfaction clientèle au sein de la Direction des lignes (DDL) Côte d’Azur.

Une fibre écolo au service du Groupe

Un temps marraine de l’association Ocean Protection France, la néo-calédonienne est particulièrement sensible aux questions environnementales et au dérèglement climatique qui impacte notamment son archipel de naissance. « Aussi, conclut-elle, faire le choix de la SNCF est tout sauf un hasard pour moi. Au-delà du fait de travailler pour une entreprise française, le faire pour un Groupe concrètement engagé dans la décarbonation et la transition écologique des transports me tient particulièrement à cœur. »

Son palmarès

Jeux du Pacifique 2007, bassin de 50 m

9 médailles d'Or

Jeux du Pacifique 2011, bassin de 50 m

16 médailles d'Or

Jeux du Pacifique 2015, bassin de 50 m

11 médailles d'Or

Championnats de France, bassin 25 m : 23 titres

Or sur 400 mètres 4 nages (2010, 2011, 2013, 2014, 2015, 2019)

Or sur 200 mètres 4 nages (2011, 2015)

Or sur 200 mètres papillon (2010, 2011, 2014, 2015, 2017, 2018, 2019)

Or sur 100 mètres 4 nages (2010)

Or sur 800 mètres nage libre (2014, 2019)

Or sur 1500 mètres nage libre (2014, 2018, 2019)

Or sur 200 mètres brasse (2015)

Or sur 200 mètres dos (2019)

Championnats de France, bassin de 50 m : 21 titres

Or sur 400 mètres 4 nages (2009,2010,2011,2012, 2014, 2015)

Or sur 200 mètres 4 nages (2011, 2016)

Or sur 200 mètres papillon (2011, 2012, 2014, 2015, 2016, 2019, 2020, 2021)

Or sur 800 mètres nage libre (2019)

Or sur 1500 nage libre (2018, 2019)

Championnats de France eau libre : 10 titres

Or sur 5 km Indoor (2017, 2018, 2020)

Or sur 5 km en ligne (2018)

Or sur 10 km (2018)

Or sur 25 km en cau libre (2017, 2018, 2022) et relais (2022)

Championnats d'Europe

Vice Championne d'Europe sur 200 papillon (2015) et 400 4 nages

Bronze sur 200 mètres 4 nages (2010) et sur 200 mètres papillon

Bronze sur 400 mètres 4 nages (2010 et 2015)

Bronze sur le 25 km et le relais 5 km (2018)

Championnats du Monde

4e du 200 mètres papillon, 5e du 400 mètres 4 nages en 2018

3e du 25 km, 4e du 10 km, 9e du 5 km en 2019

Jeux Olympiques, bassin de 50 m

Sélection 400 mètres 4 nages en 2012, Londres

Sélection 400 mètres 4 nages et 200 mètres papillon en 2021, Tokyo