Début 2025, deux nouvelles sociétés issues de Fret SNCF seront créées au sein de Rail Logistics Europe (RLE), l’entité du Groupe consacrée à la logistique et au transport ferroviaires de marchandises, qui deviendra au 1^er janvier 2025 un groupe de plein exercice.

Acteur du fret ferroviaire, l’entreprise Hexafret est spécialisée dans le groupage de wagons en France. Elle est capable de répondre à l’ensemble des besoins de ses clients et de s’adapter à tous types de fréquences et de formats (un wagon, groupe de wagons, trains), facilitant l’accès au ferroviaire. Cette nouvelle société a pour ambition de favoriser le report modal de la route vers le rail et d’exporter son savoir-faire unique au-delà des frontières en connectant l'Hexagone à l'Europe. Sa raison d’être : « Agir ensemble pour un fret accessible et responsable qui irrigue les territoires », ancre sa mission d’intérêt général. Issue de Fret SNCF, Hexafret peut s’appuyer sur ses 4 000 salariés et les 1 100 trains longue distance hebdomadaire qu’elle opère pour desservir 1 300 sites industriels et logistiques en France et en Europe.

La société de maintenance, grâce à son implantation stratégique sur les axes majeurs de fret ferroviaire, optimise l’utilisation des locomotives au service de l’ensemble des clients : entreprises ferroviaires, détenteurs et constructeurs. Technis peut ainsi compter sur l’expertise de ses 500 salariés et leur savoir-faire acquis au sein de Fret SNCF afin d’assurer une maintenance performante et accessible auprès de ses clients, Hexafret mais aussi dans le périmètre de RLE et, plus largement, sur le marché du fret, y compris en dehors du groupe SNCF.

Ces deux nouvelles entreprises seront créées début 2025, conformément au schéma de discontinuité défini en mai 2023 par le gouvernement, faisant suite à l’instruction de la Commission européenne, ouverte en janvier 2023 à l’encontre de l’État français. Cette dernière considère que Fret SNCF a bénéficié d’aides publiques illégales pour un montant cumulé de 5,3 milliards d’euros entre 2007 et 2019. La discontinuité est une solution juridique imposant entre autres de réduire l’activité de l’entreprise et d’abandonner la marque Fret SNCF pour ne pas hériter de l’obligation de rembourser les aides incriminées et éviter la perte d’emploi de 5 000 salariés. Il s’agit donc d’une « absence de continuité économique », soit une « discontinuité » entre la nouvelle entité et l’ancienne. Les deux nouvelles sociétés Hexafret et Technis sont suffisamment différentes de Fret SNCF pour ne pas être redevables de cette dette.

Cette transformation vise à conforter les perspectives de croissance pérenne des activités de fret ferroviaire au sein du groupe SNCF, dans un contexte d’enjeux forts de décarbonation des chaînes logistiques. De plus, l’État s’est engagé à verser 370 M€ par an à partir de 2025 au secteur du fret ferroviaire, dans le cadre de régimes d’aides notifiés et validés par la Commission européenne, destinés à rééquilibrer la concurrence avec la route qui ne paie pas ses externalités négatives (pollution, congestion routière, accidents, détérioration des infrastructures…).

Au global, avec ces aides et une stratégie commerciale de conquête, Hexafret et Technis affichent l’ambition d’un chiffre d’affaires cumulé de plus de 700M€ en 2025, comparable à celui réalisé par Fret SNCF en 2023, avant l’impact de la discontinuité.