Ça veut dire quoi, être « cheminot », en 2025 ?
Cheminot, c’est un terme d’usage, c’est un statut, c’est un métier. Ce mot, à l'étymologie singulière, recouvre en réalité plusieurs notions et ne signifie pas la même chose selon le contexte dans lequel il est utilisé. Petit travail de définition.
C’est l’histoire d’un statut…
Le 1er statut de cheminot date de 1920. Il correspond au départ à un ensemble de droits, de garanties et d’avantages obtenus au fil des ans en contrepartie d’un travail pénible : faire rouler ou entretenir les infrastructures ferroviaires. Ce statut ne concerne pas seulement les conducteurs de train, mais aussi les contrôleurs, les cadres, les agents de maîtrise, et les agents de bureau.
Le statut de cheminot évolue au fil des années. A partir de 2020, avec la création du groupe SNCF, il n’y a plus de recrutement au statut de cheminot à la SNCF : les nouveaux arrivés bénéficient tous d’un contrat de droit privé. Le statut change mais les mots « cheminot » et « cheminote », eux, continuent à exister. Ils sont pleinement entrés dans la langue française, dépassant désormais leur définition légale initiale…
Un peu d’étymologie
En français oral, le mot « cheminot » est d’abord utilisé pour désigner un ouvrier parcourant les chemins pour trouver du travail, un vagabond errant dans les campagnes, et il s'orthographiait parfois « chemineau ». Il a ensuite été utilisé pour désigner les employés des compagnies de chemin de fer puisqu'en se déplaçant le long des voies, ils « cheminaient ».
C’est surtout une histoire d’hommes et de femmes
Parce qu’ils sont les visages de la SNCF au quotidien, les cheminotes et les cheminots occupent en effet une place particulière dans les conversations. Si beaucoup ont de la considération pour ces salariés aux métiers difficiles, d'autres ne se privent pas de les stigmatiser : « nantis », « privilégiés », « planqués » … des qualificatifs qui circulent mais ne reflètent pas la réalité. Les métiers des cheminots et leurs conditions de travail sont en fait méconnus, et les fausses représentations abondent.
Des salariés que l’on dit privilégiés : est-ce le cas ?
La SNCF cherche à attirer et fidéliser de nouveaux talents. Et comme dans la plupart des entreprises, cela se traduit par un ensemble d’avantages accordés pour faciliter la vie quotidienne et la vie familiale, comme par exemple :
- une mutuelle
- des billets de train à prix réduits
- des aides au logement ou à la garde d’enfants.
La réponse est donc double : oui, les cheminots ont des avantages particuliers, comme chaque type d'entreprise en accorde à ses salariés selon son activité et sa taille, mais non, ils ne sont pas des privilégiés, loin de là.
Mais donc ça veut dire quoi être cheminot en 2025 ?
Le mot ne reflète plus un métier, ni un statut. Le métier a fortement changé puisque les salariés du groupe SNCF évoluent pour la plupart sur un marché concurrentiel (fret, grande vitesse, transport régional…). Quant au statut, il a disparu. En 2025, être cheminot, c’est faire partie d’une grande entreprise de mobilité et adhérer à ses valeurs, soit l'engagement, le service, l'efficacité, l'ouverture. Être cheminot, c’est croire plus que jamais en la raison d’être du Groupe : agir pour une société en mouvement, durable et solidaire.
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