Utilisation de drone dans un tunnel ferroviaire

Des robots pour améliorer la régularité des trains

Ils entendent faciliter la vie de nos agents et limiter l’impact des incidents sur vos voyages… Focus sur un drone et un robot roulant autonomes qui promettent d’améliorer la régularité des trains.

À plusieurs dizaines de mètres sous le sol, un drôle de ballet se joue, ce samedi 20 mars 2021, dans l’obscur tunnel de la gare parisienne de Magenta. Un petit drone autonome, imaginé par une entreprise italienne et un robot roulant baptisé Yak, conçu par une start-up des Hauts-de-France, inspectent les voies du RER E.

Sous terre, nos robots s’affairent

Réduire le temps de signalement et de diagnostic

Ce drone, développé dans le cadre du programme européen ESMERA, et ce robot, financé par la SNCF, devraient grandement aider nos agents dans leurs opérations dites de « levée de doute » et améliorer le quotidien des futurs voyageurs d’Eole2, le prolongement du RER E entre Haussmann Saint-Lazare et Mantes-la-Jolie, achevé en 2026. Comment ? En réduisant considérablement le temps entre le signalement d’un incident sur la voie et la pose d’un diagnostic par l’un de nos opérateurs experts.

L’enjeu majeur de la régularité

Canette jetée par un voyageur qui bloque un aiguillage, problème de signalisation dans un tunnel... « Actuellement, on estime qu’il faudrait 1h30 à 2h à l’un de nos agents pour réussir à établir un diagnostic suite à un incident sous un tunnel d’Eole. Et donc potentiellement autant de temps sans circulation de train », explique Louis-Romain Joly, responsable du programme Robots et Humains au sein de notre direction Innovation et recherche. Un délai qui pourrait être particulièrement préjudiciable pour les voyageurs du nouveau RER E, qui promet de faire circuler jusqu’à 22 trains par heure en période de pointe.

Une levée de doute en moins de 20 minutes

« Recourir à un système d’inspection autonome, grâce aux robots, pourrait réduire considérablement ce temps et limiter les risques qu’encourent nos agents en évoluant dans des tunnels, notamment les chutes et l’exposition prolongée aux particules fines », poursuit notre collaborateur. Positionnés en fond de gare, les robots seraient ainsi « réveillés » en cas d’incidents sous un tunnel et capables de se projeter sur place en moins de 20 minutes.

« Un œil déporté, en aucun cas un cerveau »

De là à imaginer ces robots remplacer nos agents dans leur mission de « levée de doute » ? « Nous ne sommes absolument pas dans un système 100% automatisé, avertit d’emblée Louis-Romain Joly. Le robot joue le rôle d’un œil déporté, pas celui du cerveau. Il renvoie des images du tunnel pour aider les agents à établir leur diagnostic et les décharge d’une partie des risques liés à la “levée de doute”. » La prise de décision et la résolution du problème demeurent entre les mains de nos opérateurs experts dans leurs domaines.

Les équipes du programme Robots et Humains espèrent pouvoir mettre en service l’une de ces solutions, qui pourraient également être étendues à d’autres tunnels d’Île-de-France et en région, d’ici la fin du prolongement du RER E.

Le prototype de drone autonome

Le robot autonome Yak