
Le technicentre d’Hellemmes : une usine du futur
La maintenance des trains connaît un véritable virage technologique. Visite de l’atelier 57 du technicentre industriel d’Hellemmes, véritable usine 4.0.
Le plus grand centre de rénovation des trains
Dénommée atelier 57, cette usine 4.0 concentre toutes les solutions technologiques dédiées à la rénovation et la modernisation des trains. Pour preuve, deux projets ont obtenu le label « Vitrines Industrie du Futur » par le comité de l’Alliance Industrie du Futur (AIF), récompensant le développement de solutions innovantes et technologiques pour l’organisation de leur production industrielle. Tour d’horizon de l’atelier 57.
Atelier 57 d'Hellemmes, ce qui change pour la production
Des lunettes connectées
Au cours de leurs interventions, les opérateurs de maintenance sont équipés de lunettes connectées. Le but : permettre à des experts de guider l’opérateur à distance et en direct, et de l’aider à traiter les situations problématiques inhabituelles. Gain immédiat : faciliter les diagnostics et les dépannages.
Des chariots électriques autonomes
Véritable révolution technologique, à l’intérieur de l’usine, les rails nécessaires à la circulation du matériel roulant ont disparu. Les voitures désaccouplées ou leurs composants sont déplacés par des systèmes de déplacement électriques autonomes, les « moovers », qui circulent sur des surfaces modulaires avec un minimum de poteaux porteurs qui sont autant d’obstacles au déplacement des chariots.
À l'atelier 57 de Hellemmes, les trains circulent sans rail
Des robots ponceurs
L’atelier 57 accueille aussi de toutes nouvelles cabines de traitement des surfaces des trains, dont une cabine de ponçage par robots.
Des drones inspecteurs
D’une hauteur de 12,5 mètres, l’atelier 57 permet l’inspection des toitures de TGV via des drones pour :
- moins de pénibilité
- plus d’efficacité : les pilotes en inspectent désormais quatre à cinq par jour
- plus de fiabilité grâce aux données récoltées
Collecter les données, pourquoi ?
Aux outils technologiques comme les drones et les objets connectés s’ajoutent de nouveaux systèmes de collecte de données qui permettent d’évaluer l’état des trains et des voies. Le but ? Passer de la maintenance corrective à la maintenance prédictive afin de détecter les signes avant-coureurs de dysfonctionnements.
Deux innovations pour la maintenance
- la télédétection par laser, ou LIDAR, scanne et cartographie toutes les infrastructures en 3D, des rails aux ouvrages d’art et à la végétation, avec une précision de quelques millimètres. Objectif : obtenir un « jumeau numérique », une modélisation du réseau ferré, pour déceler les variations et faciliter les interventions.
- l’application Vibrato, installée sur les smartphones des conducteurs de trains, mesure en temps réel les vibrations enregistrées sur la voie, ce qui permet d’intervenir rapidement en cas d’anomalie.
Drone, les données en temps réel pour une maintenance plus agile
Un bâtiment plus innovant et plus durable
La réalisation de l’atelier 57 a été facilitée dans ses différentes phases par la modélisation numérique des bâtiments (aussi appelée « BIM », pour building information modeling).
Afin de réduire la consommation énergétique et l’empreinte carbone au maximum, deux illustrations concrètes :
- une supervision technique de l’atelier automatisée avec commande à distance des ouvrants et programmation du préchauffage de machines
- une forte isolation thermique du bâtiment
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