
Nos solutions face aux épisodes de grand froid
Les chutes de neige et les températures négatives ont des répercussions sur le système ferroviaire et peuvent occasionner retards ou suppressions de dessertes. Nous mettons en place des mesures préventives pour anticiper au mieux ces perturbations et garantir la circulation des trains en toute sécurité.
Une problématique commune à tous les opérateurs
L’automne est l’une des principales périodes sujettes à la perte d’adhérence. La présence conjuguée de feuilles mortes, écrasées par les roues des trains, et d’humidité génère une pâte végétale graisseuse sur le rail qui réduit considérablement l’adhérence, comme une voiture en présence de verglas sur une route glissante. Cette problématique est universelle et touche les opérateurs ferroviaires du monde entier.
Tout savoir sur notre plan grand froid

Préserver les infrastructures
Lors de chutes de neige, l’accumulation de glace peut endommager les infrastructures et provoquer des retards. Par exemple, le givre sur les caténaires peut paralyser certaines lignes. Notre plan d'action vise à protéger :
- Les aiguillages : nous utilisons des « réchauffeurs d’aiguilles » qui libèrent les aiguillages de l’emprise de la glace, en plus d'une surveillance accrue par les agents.
- Les caténaires : nous les dégivrons grâce à des circuits électriques de réchauffage. Par ailleurs, 20 locomotives dites « racleuses », équipées de pantographes avec des bandes d’archet en acier, sont prêtes à rouler.
Un lubrifiant de prévention du givre biodégradable
Nous prévenons le givre en appliquant un produit lubrifiant, biodégradable à 95% et hydrophobe, qui limite l’adhérence de l’eau sur le fil de contact et donc la formation de givre. Il facilite le décrochage du givre lors du passage des archets des pantographes et permet de les préserver. Ce procédé protège tous les trains 24h/24 sur une durée de 30 jours.
43 engins chasse-neige
Les 43 engins chasse-neige sont révisés, testés et pré-positionnés aux endroits à risque pour intervenir au plus vite en cas de fortes chutes de neige obstruant les voies. Parmi eux, des engins moteurs et des draisines comportent des éperons chasse-neige capables de déneiger rapidement le réseau si la hauteur de neige est inférieure à 30 centimètres.
43
engins chasse-neige
20
locomotives « racleuses »
1
lubrifiant antigel à 95% biodégradable

Protéger le matériel
Parce que les blocs de neige et de glace soulevés par le souffle des trains peuvent agir comme des projectiles et casser des vitres, ou encore s’accumuler sur les organes essentiels des trains, nous protégeons le matériel par tous les moyens :
- Nous installons des housses ou de l’antigel autour des organes sensibles (portes, suspensions, bas de caisse des trains, etc.) pour éviter la formation de blocs de glace
- Nous réparons rapidement les bris de vitres.
- Nous baissons la vitesse des TGV à 220 voire 160 km/h, et celle des Intercités et TER à 120 km/h.
- Nous déployons des équipes mobiles "Urgence Matériel" sur tout le territoire, capables d'intervenir en cas de bris de vitre ou de matériel endommagé.
- Au Technicentre Est-Européen, nous utilisons un antigel sur les bas de caisse des TGV pour empêcher la neige de coller.
Pluie verglaçante, l’autre ennemi de l’hiver

Déneiger les gares
Avec la neige ou le verglas, l’accès aux quais peut devenir dangereux. Pour assurer le confort et la sécurité des voyageurs, nous déblayons et salons les quais dès les premières chutes de neige. De la même façon, en cas de chute de neige, plusieurs centaines de cheminots sont mobilisés pour participer au déneigement des voies afin que les trains continuent à rouler et que nos clients soient acheminés en toute sécurité.
Surveiller l’état des rails
Avec le froid, l’acier se rétracte. Ce phénomène engendre la propagation des fissures et peut donner lieu à des ruptures de rails. Ceux-ci sont régulièrement contrôlés, soit par des trains spéciaux, soit par des agents munis d’appareils portatifs. Un émetteur-récepteur d’ondes est posé sur le rail. Il envoie des ondes qui se propagent à l’intérieur du rail jusqu’à sa base appelée « patin ». L’écho de l’ultrason remonte ensuite jusqu’au champignon ; la durée de l’aller-retour permet de déterminer la profondeur du défaut rencontré dans le rail. C’est le principe d’une échographie.
Nous utilisons, en outre, nos 43 engins chasse-neige, les trains dits « racleur » ainsi que des installations de dégivrage électrique.

Informer les voyageurs
Pendant l’hiver, des chutes de neige importantes peuvent amener la SNCF à retarder voire supprimer certains trains. Dans tous les cas, nous multiplions les canaux d'information : affiches « Info Trafic Neige », tracts « Perturbations neige » ou « alerte Météo France », alertes mail/sms, annonces à bord…
En cas de situations exceptionnelles, les horaires des trains qui circulent sont affichés en gare et des alertes envoyées par e-mail ou SMS. Toutes les modifications des plans de transport et les horaires associés sont mises à jour en temps réel sur SNCF Connect.
Nos 50 gares d’accueil en cas de difficultés
Dans le cas de difficultés de rapatriement des voyageurs en banlieue pour l’Île-de-France ou autour des grandes agglomérations régionales, nous avons identifié 50 gares dites « d’accueil » qui possèdent d’importants stocks d’eau, de repas et de couvertures :
- 8 pour le réseau Intercités
- 15 pour l’axe TGV Atlantique
- 4 pour l’axe TGV Est
- 5 pour l’axe TGV Nord
- 16 pour l’axe TGV Sud-Est
Agir avec le concours de la force publique
Par souci de sécurité des voyageurs, nous ne laissons partir aucun train si un risque météorologique important est confirmé par notre prestataire météorologique. Dans le cas de situations extrêmement perturbées, nous avons également signé des conventions d'aide avec les préfectures, la Protection Civile, la Croix-Rouge ou encore les services départementaux d'incendie et de secours (SDIS).
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