Le signal d’alarme à bord des trains
Pour garantir la sécurité des voyageurs à bord des trains, un signal d’alarme est à votre disposition. Découvrez dans quelles situations il est utilisé, la procédure appliquée et les conséquences sur le trafic.
Qui peut déclencher le signal d’alarme ?
Le signal d’alarme est un dispositif de sécurité à bord des trains. Tout voyageur ou membre du personnel de bord peut le déclencher en cas de danger, comme par exemple, lors d’un dégagement de fumée dans le train, d’une vitre brisée ou d’un malaise voyageur. Comment s’enclenche-t-il ?
En TGV, il faut actionner la poignée d’alarme, située dans les voitures, près des portes. De couleur rouge, elle est facilement identifiable et accessible. Un signal sonore et lumineux est envoyé en cabine de conduite, une sonnerie se déclenche aussi dans l’ensemble du train.
Que se passe-t-il une fois l’alarme déclenchée ?
Le chef de bord localise la voiture ayant émis le signal d’alarme, et détermine la nature de l'incident :
- si le problème est bénin ou injustifié, le conducteur n’arrête pas le train
- si une urgence ou un danger est identifié, et que l’équipe à bord le juge nécessaire, le train s’arrête à l’endroit le plus adapté pour une intervention
Le signal d’alarme en TER et Intercités
Quelles conséquences sur le trafic ?
Lorsqu’un train s’arrête suite à l’enclenchement d’un signal d’alarme, les trains qui le suivent reçoivent également l’ordre de s’arrêter. Un embouteillage peut alors se créer, notamment sur les axes très fréquentés. La durée d’interruption des circulations est au minimum de 10 minutes. Cela dépend du motif de l’alarme, et de la nécessité ou non de faire intervenir des agents SNCF ou les pompiers.
Lorsque le train peut repartir en toute sécurité, ceux qui le suivent reprennent aussi leur trajet.
Quels risques en cas de déclenchement abusif ?
Un signal d’alarme activé sans danger, ni raison apparente, est considéré comme un acte de malveillance. Cette utilisation abusive est réprimée :
- la loi : il est « interdit à toute personne de se servir sans motif plausible du signal d'alarme ou d'arrêt mis à la disposition des voyageurs pour faire appel aux agents de la compagnie. » (Article 74 du décret du 22 mars 1942, portant sur le règlement d'administration publique sur la police, la sûreté et l'exploitation des voies ferrées d'intérêt général et d'intérêt local)
- la peine : « est puni de six mois d'emprisonnement et de 3 750 € d'amende le fait pour toute personne de faire usage du signal d'alarme ou d'arrêt mis à la disposition des voyageurs de manière illégitime et dans l'intention de troubler ou d'entraver la mise en marche ou la circulation des trains. » (Article L 2242-4 du code des transports (2009)