TGV médicalisé

Dans les coulisses des TGV médicalisés du Covid-19

Au plus fort de l’épidémie de Covid-19, la SNCF a transporté des patients en réanimation à grande vitesse dans des TGV médicalisés. Découvrez les coulisses de cet événement inédit qui a mobilisé des centaines de nos agents et différents métiers de notre Groupe, et appartient à notre histoire ferroviaire. 

Le défi collectif du TGV médicalisé en version longue

Des trains Chardon au TGV médicalisé

L’épidémie de Covid-19 a créé une situation sans précédent en France. Pour la première fois de son histoire, la SNCF a transporté des malades en réanimation à grande vitesse dans des trains Chardon.  

Ce nom de code provient d’un exercice de crise organisé par la SNCF, l’APHP, le Samu de Paris, le ministère de la Santé et la Préfecture de Police, en 2019. Le scénario ? Suite à des attentats perpétrés dans la capitale, des TGV médicalisés emmènent de toute urgence des patients en réanimation vers des hôpitaux de région afin de désaturer les hôpitaux parisiens.  

Cet exercice grandeur nature a considérablement facilité la mise en place de 10 TGV médicalisés, un an plus tard, dans le contexte de la pandémie de Covid-19, pour acheminer les patients en état critique vers les régions où les capacités hospitalières étaient moins saturées.

  • 10

    TGV médicalisés ont circulé sur le réseau durant l’épidémie de Covid-19

  • 202

    patients ont été transportés entre mars et avril 2020

  • 48 heures

    sont nécessaires pour préparer ces trains médicalisés

Evacuation de malades en gare

Jeudi 26 mars 2020, une date historique

Jeudi 26 mars 2020, les malades sont acheminés vers le TGV à la gare de Paris-Est, à partir de 6h, pour un départ vers 11h. Un premier groupe se rend jusqu’à Angers, où le train est attendu vers 15h30. Les autres malades prendront la direction de Nantes, où ils arriveront vers 18h30. Depuis 48h, nos équipes du Technicentre Sud-Est Européen préparent les rames.

TGV médicalisé

Toute la SNCF mobilisée

Les équipes de SNCF Réseau ont tracé spécialement les sillons nécessaires à la circulation de ce train, qui mobilise les axes TGV Est et Atlantique. À Paris-Est, l’avitaillement du train a été assuré par les agents de l’Escale, tandis que les équipes de la Sûreté ont supervisé l’installation des équipes soignantes et le chargement de l’équipement médical. La Suge assure également la sécurisation de la rame durant son stationnement nocturne, et le transfert des malades et des soignants en gare, où un balisage est effectué avec l’aide des agents de Gares & Connexions. Un agent de manœuvre assurera la mise à quai à Angers, où un rebroussement du train est nécessaire.

À bord, chacun son rôle

Un agent de conduite, relayé à Massy, un cadre Traction et deux chefs de bord sont présents dans le train. Ils sont épaulés par deux agents de conduite du pôle d’appui conduite TGV. Par ailleurs, les malades étant équipés de respirateurs, un dépanneur électrique du Technicentre Est Européen (TEE) participe au voyage afin de veiller à l’alimentation électrique de la rame. Ces agents voyagent dans la rame non médicalisée de ce TGV en unité multiple afin d’éviter au maximum les contacts avec les soignants et les malades. Les agents disposent de l’ensemble des équipements de protection (masques, combinaisons, lunettes…) qui leur seraient nécessaires en cas de situation d’urgence. À son retour de Nantes, le train sera entièrement décontaminé.

L’histoire du TGV médicalisé racontée en podcast

Aménagement des rames pour fournir aux soignants les meilleures conditions de travail, coordination avec le ministère de la Santé ou encore ajout de groupes électrogènes pour pallier tout risque de rupture caténaire et alimenter les équipements médicaux des patients à bord… Benjamin Huteau, responsable de l’industrialisation de cette opération, nous replonge dans les coulisses de cette expérience unique de l’histoire ferroviaire ayant mobilisé, pour chaque circulation, entre 100 et 200 personnes de différents métiers du Groupe.

(Podcast) Chacun sa voix #11 : Dans les coulisses des TGV médicalisés