Nos mesures face aux projections de glace
En hiver, des chutes de neige importantes peuvent provoquer des projections de glace sur les trains. Ce phénomène occasionne régulièrement des dommages matériels et impacte leur circulation. Découvrez les mesures mises en place par la SNCF pour prévenir et répondre à ces évènements.
Une projection de glace, c’est quoi ?
En hiver, des chutes de neige importantes peuvent recouvrir les voies. Lors du passage d'un train, la neige soulevée en raison de la vitesse élevée s’accumule sous la rame. Avec le froid, cette neige se solidifie et se transforme en un bloc de glace dense. Lorsque deux rames à grande vitesse se croisent, l’appel d’air provoqué par le croisement détache ces blocs de neige. Soulevés, ils agissent comme des projectiles qui endommagent les vitres et le matériel ferroviaire.
Des dégâts parfois importants
Ce phénomène est observé principalement sur les lignes à grande vitesse, avec des impacts mesurés à 600 km/h. Selon la vitesse de projection de la glace, les dommages peuvent aller de la fissure d’une vitre jusqu’à la détérioration d’éléments essentiels conduisant à l’arrêt de votre train. Parmi ces éléments : les capteurs situés sous le train permettant la transmission d’informations vers la cabine de conduite.
Les actions de prévention
Tous les ans, SNCF prépare un plan Grand Froid. Il comporte diverses mesures préventives et réparatrices, notamment :
- le carénage (avant du TGV) et la coque (enveloppe des voitures) qui protègent du froid les éléments sensibles des trains : capteurs, circuit de freinage
- un antigel appliqué sous les rames pour éviter que la neige n’y adhère
- un dispositif national opérationnel d’équipes mobiles d’urgence mis en place, et d’équipes de réparation dans les centres de maintenance renforcé
Les vitres des TGV, elles, sont équipées d’un double vitrage d’une épaisseur de 5 cm. À l’intérieur, un film en plastique assure une étanchéité optimale. En cas de fissure des vitres, SNCF utilise la technique de réparation par injection de résine.
L’oeil rivé sur la météo
Réduire la vitesse pour réduire les risques
La réduction de la vitesse d’un train sur l’ensemble ou une partie de son trajet diminue les risques d’impacts de blocs de glace. Le temps de parcours peut être rallongé et un retard est possible.
À titre d’exemple, en temps normal un TGV relie Grenoble à Paris Gare de Lyon en 3h03. S’il est contraint de circuler à vitesse réduite sur une partie de la ligne à grande vitesse, les conséquences sont variables :
- à 220 km/h au lieu de 300 km/h, son temps de parcours est rallongé de 15 minutes
- à 160 km/h au lieu de 300 km/h, son temps de parcours est rallongé de 35 minutes
Lorsque des blocs de glace restent accrochés plusieurs jours aux parties basses des voitures, le risque de projections est toujours présent. SNCF maintient des limitations de vitesse.