La signalisation aux abords des voies

La signalisation ferroviaire, comment ça marche ?

La signalisation regroupe les équipements techniques conçus pour assurer la bonne marche des trains en toute sécurité et est gérée depuis les différents postes d’aiguillage répartis sur l’ensemble du réseau ferré. Voici les différents types de signalisations, leurs éventuels dysfonctionnements et nos solutions.

Deux types de signalisation

La signalisation aux abords des voies

La signalisation aux abords des voies

Elle concerne les lignes classiques, autres qu’à grande vitesse. Appelée signalisation latérale, elle est implantée sur des poteaux. Il s'agit, comme pour le code de la route, de feux tricolores :

  • le feu vert indique que la portion de voie est totalement libre, le train peut s’engager en toute sécurité
  • le feu orange indique que le prochain feu pourrait être rouge. Par mesure de sécurité, le conducteur doit ralentir pour pouvoir éventuellement s’arrêter au feu suivant
  • le feu rouge, aussi appelé « sémaphore » ou « carré », indique au conducteur qu’il doit s’arrêter

La signalisation embarquée

Dans un TGV roulant à plus de 300 km/h ou 320 km/h, les feux de signalisation présents aux abords des voies ne sont pas visibles. Pour permettre au conducteur de savoir à quelle vitesse il doit rouler, la signalisation s’affiche directement sur son tableau de bord, en cabine de conduite. Elle lui indique s’il peut rouler à pleine vitesse ou, au contraire, à vitesse réduite.

La transmission voie-machine

Lorsque nécessaire, cette signalisation, aussi appelée la transmission voie-machine (TVM) peut aussi commander au conducteur d’arrêter son train. C’est le cas, par exemple, d’un TGV qui heurte un animal sur la voie. Il doit alors immobiliser son train afin d’effectuer des vérifications de sécurité. Pour éviter les risques de collision avec les TGV circulant derrière lui, ces derniers reçoivent l’information de ralentir leur vitesse jusqu’à l’arrêt total du train.

Comment ça marche ?

La transmission voie-machine (TVM), est utilisée dans les TGV circulant sur les lignes à grande vitesse. L'information est donnée aux trains via des signaux électriques transmis par les rails. Une antenne placée sous le train capte ces signaux et fournit au conducteur sa vitesse actuelle et la vitesse limite.

Les pannes de signalisation

Ce qu’il se passe en cas de panne

Comme tout équipement technique, la signalisation ferroviaire est sujette aux pannes, malgré le travail des opérateurs de signalisation sur les voies et dans les centres de maintenance. Il peut s’agir d’une panne de transmission voie-machine (TVM) ou encore d’un défaut des feux sur un poteau de signalisation. Aux abords des voies, lorsque la signalisation latérale est défaillante, des agents de maintenance interviennent pour la réparer. Pour votre sécurité, la circulation est alors interrompue.

Comment est détectée une panne ?

Plusieurs personnes peuvent l’identifier :

  • le conducteur du train, lorsque par exemple, les feux clignotent de façon anormale ou restent bloqués sur une même couleur
  • les aiguilleurs, lorsque par exemple le tableau de commande optique, sur lequel s’affiche la signalisation ferroviaire d’un secteur donné, indique une anomalie
  • les agents de maintenance des voies ou de l’équipement, lorsqu’ils repèrent un câble d’alimentation électrique endommagé ou des feux défaillants sur un poteau

Dans la cabine d’un TGV, une « alarme » placée sur le tableau de bord du conducteur signale la défaillance.

Conducteur et dépanneur, la double casquette

Durant son cursus de formation, et tout au long de sa carrière, le conducteur est formé pour intervenir sur toutes sortes de pannes. En cas de réparations complexes, il fait appel au PAC (Pôle Appui Conducteur) situé au Centre National des Opérations Ferroviaires à Paris dont la mission est d’assister les conducteurs dans la réparation de pannes.