SNCF Voyageurs, les Régions Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Alstom ont lancé l'expérimentation « TER à batteries » : il s'agit de transformer 5 rames autorail à grande capacité (AGC) bimode (caténaire/moteur thermique) en rames bimode entièrement électriques (caténaire/batterie), en remplaçant les 2 moteurs thermiques par des batteries au lithium-ion.

2 autorails bi-modes sont passés en 100% électrique, après remplacement de leurs moteurs diesel par des batteries lithium-ion. Les tests au Centre d’Essais Ferroviaires de Bar-le-Duc (Meuse) et sur le Réseau Ferré National ont été menés à bien. Ces rames doivent encore subir des investigations approfondies pour écarter tout risque de sécurité. Deux autres seront modifiées en 2025, une en 2026, avant de circuler en service commercial dans les régions partenaires.

Les batteries au lithium-ion des futures rames se chargent de manière accélérée sous caténaire, en ligne et dans les gares électrifiées. L'énergie générée par le freinage du train est également récupérée et stockée dans les batteries, amenant ainsi jusqu'à 20% d’économies d’énergie. Les AGC à batteries ont une autonomie de 80 km sur des tronçons non électrifiés.

Un TER à batteries sera exploité en service commercial expérimental dans chacune des 5 régions partenaires. Leur circulation est ainsi envisagée sur les lignes suivantes :

• Lyon – Bourg-en-Bresse
• Arras – Saint-Pol-sur-Ternoise – Béthune
• Bordeaux – Mont-de-Marsan, Bordeaux – Saint-Mariens, Bordeaux – Le Verdon
• Nîmes – Le Grau du Roi
• Avignon TGV – Carpentras, Marseille – Miramas via la Côte Bleue

Pourquoi avoir choisi des batteries ?

Le train à batteries permet de répondre à la volonté de TER de décarboner son parc matériel. Comme le TER hybride, cette idée de placer des batteries sur un train s’inscrit dans la recherche de solutions pour réduire l’empreinte carbone de nos trains en limitant le rejet de certains polluants dans l’atmosphère. Le potentiel de la batterie est satisfaisant pour assurer un certain nombre de missions : hors caténaire, le train pourra circuler jusqu’à 80 km avant d’engager une recharge, une belle performance.

Quelle est leur durée de vie ?

Les batteries ont une durée de vie prévisionnelle de 10 ans, garantie par Alstom, ce qui est bien au-delà de l’espérance de vie de batteries type grand public que l’on pourrait par exemple trouver dans un téléphone portable. L’idée est que nous n’ayons pas à remplacer les batteries fréquemment mais qu’elles perdurent au maximum.

Comment sont-elles recyclées ?

Nous devons respecter la réglementation européenne qui impose le recyclage d’au moins 50 % de ces batteries. Cependant, certaines entreprises parviennent déjà à atteindre 75% de taux de recyclage. Et à l'horizon 2030, les process de recyclage auront encore été améliorés. Cela permettra de recycler la très grande majorité des constituants montés dans la batterie soit pour pouvoir les réutiliser sur une autre batterie ou alors pour en faire un tout autre usage. Nous nous attarderons à définir les perspectives de recyclage avec Alstom, qui en porte la responsabilité.

Baptisée « PlaneTER », notre démarche de réduction de l’impact environnemental passe notamment par le développement de nouvelles rames innovantes : TER hybride, train à hydrogène, train aux biocarburants et TER à batteries.